La fabrication du biodiesel
Les huiles et les graisses sont constituées de grandes molécules ayant toutes le même aspect : 3 longues chaînes d'atomes de carbone et d'hydrogène reliées ensemble à l'une de leurs extrémités que l'on appelle tri-glycérides. C'est la longueur de ces chaînes ainsi que des détails de leur structure qui différencient ces différents produits : huile de colza, d'olive, de soya, de palme, graisse de poisson, saindoux, beurre etc. Plus ces chaînes sont longues et rigides, plus le corps gras sera épais et son écoulement difficile.
Pour permettre une utilisation performante dans les moteurs, on sépare le triplet de chaînes de son "attache". Ceci s'effectue en les faisant réagir avec un alcool et un catalyseur (substance accélérant la réaction). Ces trois chaînes maintenant séparées peuvent "bouger" beaucoup plus facilement, la viscosité liquide est ainsi grandement diminuée et son comportement à la combustion drastiquement amélioré. Le morceau qui assurait leur jonction, nommé glycérine, est récupéré et utilisé pour la fabrication de biogaz comme Co-Substrat.
Schématiquement, le procédé se résume ainsi :
On se retrouve ainsi avec trois "esters méthyliques d'huile végétale" et une molécule de glycérine. Cette dernière, plus dense, s'accumule au fond du réacteur et peut être récupérée. La partie légère contenant les esters, mais aussi du méthanol, de la glycérine et quelques impuretés, seront purifiées par une unité de filtration et de distillation pour produire du biodiesel.
Quelques additifs peuvent être ensuite ajoutés, en très petites quantités, pour améliorer par exemple sa fluidité aux basses températures et augmenter sa longévité à la conservation.